Chaque individu possède sa propre perception du bruit, qui dépendra elle-même de composants multiples, contextuels, personnels et culturels.
L’AFNOR (Association Française de Normalisation) définit le bruit ainsi :
« toute sensation auditive désagréable ou gênante, tout phénomène acoustique produisant cette sensation, tout son ayant un caractère aléatoire qui n’a pas de composantes définies ».
D’après l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire), le bruit est un phénomène physique, un son, mesurable selon des paramètres physiques, mais avec par ailleurs une perception négative de ce son par l’individu, perception qui, elle, n’est pas directement mesurable.
Selon l’enquête Sumer 2003, en France, les expositions de longue durée à des niveaux élevés concernent près de 7 % des salariés.
Les secteurs les plus concernés sont l’industrie et la construction.
Dans tous les cas, les effets des nuisances sonores sur l’être humain sont multiples :
- pertes auditives définitives,
- baisse de vigilance, de dextérité ou de concentration.
Il faut savoir que le coût moyen d’une surdité professionnelle indemnisée par la sécurité sociale représente près de 100 000 euros, ce qui en fait l’une des maladies professionnelles les plus coûteuses pour la collectivité.
Les dangers du bruit proviennent de son intensité et de la durée de l’exposition. Plus le niveau sonore est élevé, plus la durée d’exposition doit être courte.
L’intensité du bruit est mesurée en décibel dB(A) correspondant à la valeur moyenne de l’oreille des personnes ayant une audition considérée comme normale. L’échelle de bruit va de 0 dB(A), seuil d’audibilité, à 130 dB(A), seuil de douleur. Les bruits de la vie de tous les jours vont de 30 à 90 db(A).
Les niveaux d’expositions au bruit des salariés dans le cadre de leur travail ainsi que les obligations des employeurs sont clairement définis dans le code du travail :
- Niveau d’exposition quotidienne > 80 dB(A) :
- Formation à l’utilisation des protections auditives
- Information des salariés sur le niveau de bruit et les risques
- Examen audiométrique préventif sur demande du salarié
- Mise à disposition de protections auditives (bouchons d’oreilles, casque anti-bruit)
- Niveau d’exposition quotidienne supérieur à 85 dB(A) :
- Signalisation claire
- Limitation de l’accès
- Port obligatoire de protections auditives
- Surveillance médicale
- La valeur limite d’exposition quotidienne est de 87 dB(A).
L’employeur doit protéger ses salariés du bruit
Dans tous les cas, l’employeur doit prendre des mesures de prévention visant à supprimer ou à réduire au minimum les risques résultant de l’exposition au bruit.
De plus, le bruit est un des facteurs de risques entrant dans le compte pénibilité retraite et sera pris en compte dans le calcul à partir du 01 janvier 2016.
Si vous travaillez dans un environnement bruyant, ne négligez jamais le port des protections auditives. La surdité évolue sans que l’on s’en aperçoive et lorsque l’on détecte une perte auditive il est déjà trop tard.
Prochain article (Janvier 2015) : Les risques routiers